L’analogie jugée par les historiens : les limites de l’acceptable
Les raisonnements comparatifs jouent un rôle cognitif essentiel. L’analogie y occupe une place privilégiée : elle permet d’établir des similitudes ponctuelles entre des domaines totalement hétérogènes. Elle ne constitue pas alors une preuve, mais une hypothèse heuristique contribuant à explorer l’inconnu, le thème, en le comparant au déjà connu, le phore. Les rhétoriciens s’accordent tous sur ce point, mais ne définissent pas les limites de cette hétérogénéité. Or ces limites existent assurément puisque circulent souvent dans les médias des protestations indignées dénonçant des dissemblances « démesurées », « inacceptables ». Le phore étant fréquemment un événement historique, des historiens y sont invités à analyser ces « scandales argumentatifs ». Cette contribution propose trois études de cas où l’on peut déduire de leurs tribunes la nature des limites de l’acceptable.
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