La métaphore comme exercice spirituel dans les écrits d’Hadewijch d’Anvers L’épreuve d’une parole excédée
Hadewijch d’Anvers recourt à la métaphore dans la langue poétique de l’amour. Mais, plus qu’à des images figurant quelque chose, c’est davantage « au bord du rien » qu’elle conduit le lecteur. Le poème se présente comme une expulsion vers le désert : « c’est du tout au rien que nous chasse l’amour ». L’abîme, « l’abîme sans fond », ou la noyade, exprimée par la « meule de moulin » incapable de « nager dans la rivière », ou encore la « nudité », renvoient à une expérience dans laquelle la conceptualisation est écartée. Cet « écart » est lui-même opéré par la métaphore, en tant qu’elle excède le langage.
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