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Couverture de Les Grands Hôtels à l’épreuve du temps (Jean El Gammal, Édul, 2024) Show/hide cover

Dans les villes européennes et américaines

D’après les quelques exemples donnés dans le prélude de cette étude, la taille des villes où se sont établis de « grands hôtels » est très variable, même si Paris et Londres sont bien représentés, proportionnellement (mais une statistique avant la fin du premier quart du dix-neuvième siècle n’aurait guère de sens). Le champ de l’observation évolue de même que celui des représentations, ce qui suscite un certain nombre de références littéraires, dans plusieurs cas.

En Suisse, en Grande-Bretagne et en France

À compter des années 1830, c’est l’essor des établissements installés dans les grandes villes suisses – nous verrons dans le chapitre suivant les stations de montagne et de villégiature – qui retient souvent l’attention. À Zurich, sous l’impulsion de Johannes Baur, l’un des premiers « grands hôteliers » suisses, l’hôtel Baur en Ville apparaît en 1833 et le futur Baur au Lac en 1844. Les Bergues, à Genève, ouvrent en 1834. Le premier des grands hôtels de la ville située le long du Lac Léman est suivi par le Grand Hôtel Métropole en 1855, le Beau Rivage en 18651 et le Richemond en 1875. À Bâle, c’est de manière assez précoce, en 1844, qu’ouvre le Grand Hôtel des Trois Rois, toujours en tête des meilleurs établissements de la ville, y compris sur le plan gastronomique, ce qui était moins le cas au milieu du 19e siècle2.

De manière plus générale et peu étonnante, ce sont les capitales ou les villes les plus fréquentées d’Europe qui voient la création d’établissements prestigieux, inscrits durablement dans le paysage urbain.

Au Royaume-Uni, l’une des tendances est au développement d’établissements situés près des gares ou englobés dans leur enceinte, comme le Central Hotel Station de Newcastle (1854), le Paddington Great Western Royal Hôtel (1854) ou le Midland Hotel (1873) à Londres. Dans la capitale britannique, où le rôle du commerce et du chemin de fer favorise un essor accru du secteur hôtelier, comme le souligne l’historien Jerry White3, les grands hôtels au sens luxueux de l’expression sont situés dans des quartiers élégants : c’est le cas du Brown’s (1837) et du Langham (1865). Ce dernier établissement, comptant 600 chambres et suites4, situé à Portland Place, peut être évoqué au sujet d’Arthur Conan Doyle. En effet, en 1889, il y a rencontré – en compagnie d’Oscar Wilde, qu’il ne connaissait pas – un éditeur américain qui l’incite à publier, après avoir apprécié Étude en rouge, une nouvelle aventure de Sherlock Holmes5. Ce sera Le Signe des quatre, dont une scène mineure – l’évocation par sa fille de la disparition du capitaine Morstan qui y séjournait – est liée à l’hôtel6.

Toujours à Londres, ouvrent en 1889, le Savoy et le Hyde Park, respectivement installés près de la City et dans le quartier de Knightsbridge. Le Savoy, rapidement en vue, est associé à un théâtre à l’initiative de Richard D’Oyly Carte et a nécessité cinq ans de travaux. L’éclairage y est entièrement électrique et il est desservi par six ascenseurs de provenance américaine. Il comprend quatre cents chambres (dont 250 suites) et soixante-sept salles de bains, ce qui est sans précédent en Europe7. Le faste qui s’y déploie annonce à bien des égards la Belle Époque, mais César Ritz, engagé pour remplacer le premier directeur jugé peu efficace, n’est, tout comme son ami Auguste Escoffier, qu’il incite à montrer tout son talent culinaire dans le restaurant de l’hôtel8, pas encore son propre maître dans ce type d’établissement (il en possède un à Baden-Baden et un autre à Cannes).

À Paris, les grands hôtels archétypiques sont apparus à compter des années 1830, avec une des nouvelles implantations du Meurice, rétrospectivement considéré comme le premier palace de la capitale, en 18359. Sous la monarchie de Juillet, on observe peu de créations de grands hôtels, une des exceptions étant le Grand Hôtel Jouffroy, ouvert en 1836.

Le Second Empire est souvent considéré comme une période-clé, avec, sous l’influence du « modèle américain », pour une part, et sous l’impulsion des frères Pereire10, deux établissements majeurs, également pour l’histoire de la gastronomie parisienne11. Il s’agit du Grand Hôtel du Louvre en 1855, à l’occasion de la première Exposition universelle à Paris12 et du Grand Hôtel, construit comme le précédent sous la direction de l’architecte Alfred Armand, et ouvert en 1862. Proche de l’Opéra, Le Grand Hôtel est le seul établissement parisien de ce type qui ait fait l’objet d’une thèse13. Il est du reste aussi l’objet d’évocations littéraires, dont l’une, située en juillet 1870, offre un caractère tragique : il s’agit des derniers jours et de la mort de Nana, à la fin d’un des plus célèbres romans de Zola14.

Après le Grand Hôtel viennent, entre autres établissements en vue de la rive droite, le Splendide en 1869, le Normandy en 1877 et le Continental en 1878. Le Grand Hôtel du Louvre est transféré dans un bâtiment voisin, place du Palais-Royal, inauguré en 1887, après que l’hôtel initial a été occupé par des grands magasins15. Place de la République, c’est en 1891 qu’est inauguré l’Hôtel Moderne, actuel Crowne Plaza. L’un des rares grands hôtels de gare à cette époque est le Terminus, ouvert au voisinage immédiat de la Gare Saint-Lazare en 1889, et que fréquenta Georges Feydeau16.

De l’Occident aux confins de l’Orient

En dehors de la Suisse, de la Grande-Bretagne et de la France, d’autres villes européennes voient s’implanter des établissements prestigieux fréquentés par des hommes d’affaires, des têtes couronnées ou des figures du monde du spectacle. Vienne, surtout dans la seconde moitié du siècle, et notamment après la mise en place de la Double Monarchie, en 1867, est dotée de lieux fastueux, avec le Grand Hôtel (1870), l’Imperial et le Metropole (1873), le Sacher (187617) ou le Bristol (189218). À Salzbourg, on peut signaler la création du Grand Hôtel de l’Europe en 1865 et à Prague celle de l’Hotel Opera en 189019.

Les autres localisations sont plus dispersées, même si l’Italie commence à poindre dans ce domaine, avec – outre de nombreux établissements dans des cités moins peuplées – l’Albergo Roma (futur Grand Hotel Plaza) et le Grand Hotel de Milan, tous deux en 1863, le Hassler en 1885, un des fleurons du tourisme de luxe à Rome – où est aussi inauguré le St Regis en 189420 – et le Savoy de Florence, en 1893. S’il ne s’agit pas toujours du luxe que l’on associe aux dernières décennies du 19e siècle, certains établissements se signalaient par leurs vastes proportions : c’est le cas du Croce di Malta de Gênes, fréquenté par de nombreuses personnalités, dont Stendhal. Lorsqu’il y séjourne à la fin des années 1870, peu avant sa fermeture, Henry James le montre – ou le voit – « installé dans un palais gigantesque au bord des quais grouillants qui ne reluisent pas exactement de propreté » et le présente comme une « auberge titanesque »21.

Dans les États allemands, puis dans l’Empire allemand à compter de 1871, quelques établissements imposants ont été implantés. L’un des premiers, après le Breidenbacher Hof de Düsseldorf mentionné plus haut, est le Bayerischer Hof de Munich (1841), suivi par l’Excelsior Hotel Ernst de Cologne (1863), le Frankfurter Hof de Francfort (1876) ou l’hôtel de Rome de Berlin (1889), un des premiers palaces de la ville.

Les autres pays européens ne comptent que peu de grands hôtels, tels que le Krasnopolsky d’Amsterdam (1855) ou l’Hôtel des Indes de La Haye, devenu tel en 1886. Dans les pays scandinaves, deux hôtels appelés Grand datent, à Oslo et Stockholm, de la même année, 1874. En Finlande – trois décennies avant son indépendance – l’hôtel de prestige d’Helsinki, le Kämp, ouvre ses portes en 188722. Des établissements prestigieux apparaissent à l’extrême fin de la période à Bruxelles, comme Le Métropole dû à l’architecte Alban Chambon, en 189423. En Espagne, le Gran Hotel La Perla a ouvert ses portes à Pampelune en 1881 et le Gran Hotel Inglés à Madrid en 1886. En outre, les guides Joanne sont enclins à recommander des hôtels de luxe – ou du moins très confortables : c’est par exemple le cas dès 1861 de l’Hôtel d’Angleterre d’Athènes24.

À la charnière de l’Europe et du Moyen-Orient, Istanbul a vu la création de nombreux hôtels. Selon Alain Quélla-Villégier, le premier de type moderne a été l’Hôtel d’Angleterre, à partir de 184125. Environ un demi-siècle plus tard, le Pera Palace (ou Palas) d’Istanbul accède à la notoriété dès son inauguration, en 1892. Avec d’autres hôtels acquis par la Compagnie internationale des Wagons-Lits de Georges Nagelmackers, il devient un des principaux pôles hôteliers pour les voyageurs de l’Orient-Express, dès cette époque amateurs de luxe26. L’historien Charles King en fait un lieu emblématique d’un ouvrage sur Istanbul, écrivant notamment au sujet de la période qui suit son ouverture :

Le Pera Palace devait être l’ultime murmure de l’Occident sur la voie de l’Orient, l’hôtel de style occidental le plus luxueux du siège du plus grand empire islamique du monde27.

En Amérique du Nord

Sur des rivages bien éloignés du Bosphore, dans les grandes villes américaines, principalement aux Etats-Unis28, le dynamisme est incontestable. Après l’apparition à Boston du Tremont House, en 182929 et à New York de l’Astor House en 1836, sur Broadway, du Fifth Avenue Hotel en 185930 et de l’Albemarle l’année suivante31, ainsi que de plusieurs hôtels à San Francisco32 et de l’Arlington à Washington en 1868, un mouvement, moins présent dans le Sud33, se dessine plus nettement. Il correspond à l’ouverture de plusieurs établissements prestigieux.

Plusieurs d’entre eux s’imposent à l’attention des voyageurs fortunés. Le San Francisco Palace Hotel, en 1875 a été un temps considéré comme le plus bel hôtel d’Amérique34. Il contient cinq ascenseurs et plus de quatre cents salles de bains, ce qui avait impressionné Richard D’Oyly Carte, le créateur du Savoy de Londres35. Le Monteleone de la Nouvelle-Orléans, en 1886, Le Fairmont, dans la même ville, en 189336, et le Del Coronado de San Diego en 188837 ont également marqué l’histoire de l’hôtellerie américaine. Le Tampa Bay est créé en 1891 et le Brown’s Palace Hotel de Denver l’année suivante38.

À New York, mentionnons le Plaza, notamment en 189039 (plusieurs bâtiments se sont succédé depuis la fin de la Guerre de Sécession) et le premier Waldorf en 189340, dont, selon Paul Morand, « l’inauguration ne fit pas moins sensation que celle du Grand Hôtel sur nos boulevards41 ».

Cette même année, ouvre le célèbre Château Frontenac de Montréal, longtemps le seul grand hôtel réputé du Canada42. Précisons que l’Amérique Latine est alors dotée de peu d’établissements de premier plan.

  • 1 Voir le documentaire de Lederer Grit, dans la série « Hôtels Mythiques », Arte, 2020. L’établissement a été créé par un couple d’Allemands, Albertine et Jean-Jacques Mayer. En 1865, l’hôtel n’avait ni chauffage central, ni électricité, ni eau courante.
  • 2 À Bâle, un établissement moins prestigieux, le Krafft, a ouvert ses portes en 1872 (voir le Guide du Fooding-Guide Suisse 2020, p. 9). Il figure toujours dans le Guide Michelin Suisse en 2019.
  • 3White Jerry, London in the Nineteenth Century, London, Jonathan Cape, 2007, p. 193-194. Pour l’année 1890, on peut aussi se référer au Guide Baedeker, qui contient ce commentaire : les « hôtels de premier ordre » seraient « tous très bons, mais aussi fort chers (…) l’on y est ordinairement reçu que sur recommandation, ou lorsque l’on a retenu des chambres en avance », p. 3. Parmi eux, le Claridge’s, l’Albermarle, le Pulteney‘s et le Beres’ Private Hotel.
  • 4 Le Cecil, qui donne sur l’Embankment, et donc sur la Tamise, et date de 1886, est alors, Avec 800 chambres, le plus vaste d’Europe : voir White Jerry, p. 193 et une carte postale du catalogue d’une exposition du Museum of London : Werner Alex (ed.), Sherlock Holmes-The Man Who Never Lived and Will Never Die, London, Ebury Publishing, 2014, p. 99.
  • 5Rivière François, Arthur Conan Doyle- L’histoire extraordinaire du créateur de Sherlock Holmes, Paris, Tallandier, 2023 p. 55-58.
  • 6 Voir le catalogue cité, p. 98.
  • 7Williams Olivia, The Secret Life of the Savoy and the d’Oyly Carte Family, Londres, Headstone, 2020, réédition 2021. On trouve aussi, même si l’intrigue est située à la fin des années 1960, des éléments sur les débuts de l’hôtel dans un roman policier : Emery Prudence (ancienne attachée de presse de l’établissement) et Base Ron, Bienvenue à L’hôtel Savoy-Le crime de la chambre 705 (2013), Paris, Éditions de la Martinière, 2023, traduction de Troin, Isabelle.
  • 8 Sur la carrière d’Escoffier, voir Baecque Antoine de, La France gastronome – Comment le restaurant est entré dans notre histoire, Paris, Payot, 2020, p. 233-253. Voir aussi le documentaire de Julien Olivier, « Auguste Escoffier ou la naissance de la gastronomie moderne », Arte, 2019 et le Musée Escoffier de l’Art culinaire, installé depuis 1966 dans sa maison natale de Villeneuve-Loubet.
  • 9 Ses origines sont antérieures, mais c’est la date la plus citée : voir Du Palais au Palace, op. cit., notamment p. 64 (son adresse actuelle date de 1856).
  • 10Vajda Joanne, « Des grands hôtels aux palaces parisiens », contribution citée, p. 65.
  • 11Rambourg Patrick, Histoire du Paris gastronomique du Moyen Âge à nos jours, Paris, Perrin, 2023, p. 213-216.
  • 12Assor Constance, « L’autre Louvre », Le Point, 25 avril 2019, p. 118-120.
  • 13Tessier Alexandre, Le Grand Hôtel – L’invention du luxe hôtelier (1862-1972), Rennes et Tours, Presses universitaires de Rennes-Presses de l’Université François Rabelais, 2012, notamment la première partie : « Naissance d’un géant 1860-1879 », p. 17-109. Voir aussi Saillard Denis et Hache-Bissette Françoise, Restaurants historiques de Paris, Paris, Citadelles & Mazenod, 2019, p. 45-56. Signalons de plus le livre de Verchère Laure, Le Grand Hôtel & Café de la Paix, Paris, Flammarion, 2021.
  • 14Zola Émile, Nana, dans Les Rougon-Macquart, tome II, édition présentée par H. Mitterand, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1961 [éd. orig. 1880], p. 1472-1485 ; voir aussi Perrot Michelle, Histoire des chambres, op. cit., p. 248-249.
  • 15 Le Grand Hôtel du Louvre, sous le nom d’« Hôtel des plus beaux souvenirs », est évoqué à la date de 1887, dans « 200 chambres, 200 salles de bains », texte écrit en 1926 et inclus dans Jaune Bleu Blanc, publié l’année suivante : voir Larbaud Valery, Œuvres, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1958 [ rééd. 2009], p. 902-903 et Mousli Béatrice, Valery Larbaud, Paris, Flammarion, 1998, p. 23.
  • 16 Il s’y installa après avoir quitté le domicile conjugal, pour une période de quelque neuf ans, en septembre 1909 : voir Heyraud Violaine, Georges Feydeau, Paris, Gallimard, Folio Biographies, 2023, notamment p. 217-220, 233-237 et 257-259.
  • 17 Dans la série des « Hôtels mythiques » d’Arte, voir le documentaire de Thalberg Beate « Une femme d’exception- Anna Sacher et son royaume » (2016). Veuve du propriétaire de l’hôtel, où l’éclairage électrique avait été installé en 1890, elle en prit seule la direction en 1892. Voir aussi un curieux livre en hommage au cinéaste Wes Anderson : Koval Wally, Accidentaly Wes Anderson-200 lieux dignes de ses plus beaux décors, Vanves, EPA, 2021, p. 134-147. Née en 1876, la jeune Anna-Élisabeth de Brancovan – future Anna de Noailles – y fait étape lors d’un voyage dans l’Orient-Express en 1887 : voit Martinez, Frédéric, Anna de Noailles, Gallimard, Folio Biographies, 2018, p. 52-54.
  • 18 La même année, un hôtel du même nom ouvre ses portes à Salzbourg.
  • 19Koval Willy, op. cit., p. 90-91.
  • 20Ozanne Marie-Angélique, « Histoire d’une renaissance », Le Figaro Magazine, 7 décembre 2018, p. 130.
  • 21James Henry, Heures italiennes, in Voyages d’une vie, traduction et présentation de Jean Pavans, Paris, Laffont, collection Bouquins, 2020, p. 308. L’écrivain a parfois séjourné durant cette décennie, en 1872 et 1873, dans des établissements plus élégants, tels, dans la capitale italienne, les hôtels de Rome et de Russie : voir Edel Léon, Henry James-Une vie, Paris, Seuil, 1990, traduction de A. Müller, p. 179-180 et 207.
  • 22 Voir un article en ligne, sans titre particulier, du 1er décembre 2006, cosmopolis.ch/hotel-kamp-helsinki, consulté le 7 février 2023. Il y est notamment question du rôle de l’hôtel en tant que lieu de sociabilité politique et culturelle, et du compositeur Johan Sibelius.
  • 23Denby Elaine, op. cit., p. 140-141.
  • 24Stiatsna Blanka, La Grèce moderne dans les Guides-Joanne et les Guides bleus, Paris, L’Harmattan, 2016, p. 398 (le Grand Hôtel d’Angleterre l’est à partir de 1881).
  • 25Monceau Nicolas (dir.), Istanbul, Paris, Robert Laffont, Bouquins, p. 1142.
  • 26El Gammal Blanche, L’Orient-Express- du voyage extraordinaire aux illusions perdues, Paris, Les Belles Lettres, 2017, p. 184 et 487, note 252 et Dumont Paul, « Tourisme », dans Georgeon François, Vatin Nicolas et Veinstein Gilles (dirs), Dictionnaire de l’Empire ottoman, Fayard, 2015, p. 1158-1160 : « Son architecte, Alexandre Vallaury, y a multiplié les références aux splendeurs de l’Orient, tout en affichant, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice, une opulence bourgeoise conforme aux canons de l’Art nouveau » (p. 1160).
  • 27Minuit au Pera Palace-La naissance d’Istanbul, Paris, Payot, réédition 2017, p. 16 (traduction de l’anglais de Demange Odile) ; voir aussi les p. 42-43.
  • 28Donzel Catherine, Gregory Alexis et Walter Marc, Palaces et Grands hôtels d’Amérique du Nord, Paris, Flammarion, 1989 (Alexis Gregory, « États-Unis-Grandeur et démesure du modèle américain », p. 11-37).
  • 29 Mentionné par Namias Olivier, op. cit., p. 36.
  • 30 1856 selon Paul Morand, qui évoque cet établissement « luxueux, éclairé au gaz, tout à l’orgueil de ses six étages de marbre blanc et de ses premiers ascenseurs » : New York, Flammarion, 1930, cité d’après Voyages, Paris, Laffont, collection Bouquins 2018, p. 268.
  • 31 Où Sarah Bernhardt est logée lors de sa première tournée aux États-Unis, en 1880 : voir Picon Sophie-Aude, Sarah Bernhardt, Paris, Gallimard, Folio, p. 225. Cet hôtel, qui donnait sur Madison Square, a été détruit en 1915.
  • 32 Le Cosmopolitan, l’Occidental et le Grand, notamment, entre 1859 et 1869 : voir Donzel Catherine et al., op. cit., p. 34-35.
  • 33 Même si l’on peut mentionner le Mills House de Charleston, ouvert en 1853 : voir Koval Wally, Accidentaly Wes Anderson, op. cit., 2021, p. 34.
  • 34Ibid.
  • 35Barr Luke, Ritz & Escoffier. The Hotelier, The Chef and the Rise of the Leisure Class, New York, Clarkson-Potter, 2018., p. 13.
  • 36Bercoff André, Mémoires de palaces, op. cit., p. 229-234.
  • 37Ibid., p. 280-286.
  • 38 Sur ces deux établissements, voir Denby Elaine, Grand Hotels, op. cit., p. 228 et 232.
  • 39Satow Julie, The Plaza – The Secret Life of America’s Most Famous Hotel, New York, Twelve, 2019.
  • 40Peretz Pauline (dir.), New York-Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, Paris, Laffont, collection Bouquins, 2009, p. 969, Astor, (John Jacob), 1117-1118 (article d’ensemble sur les hôtels), 1202-1203 (Plaza) et 1278-1279 (Waldorf Astoria). Une vue de ce dernier établissement, sous la forme d’une aquarelle de Hughson Hawley, datée de 1896 qui se trouve au Museum of the City of New York, est reproduite par Cohen Jean-Louis dans New York, Paris, Citadelles et Mazenod, 2008, p. 186-187.
  • 41Morand Paul, New York, loc. cit., p. 268.
  • 42Bercoff André, Mémoire de Palaces, op. cit., p. 255-259.