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Couverture de Les Grands Hôtels à l’épreuve du temps (Jean El Gammal, Édul, 2024) Show/hide cover

À l’écrit

Le corpus de la littérature « Belle Époque », au sujet des grands hôtels, n’est pas très aisé à élaborer, non seulement en raison de décalages chronologiques1, voire de certaines représentations associées à cette période – la principale exception étant La mort à Venise, publiée par Thomas Mann en 1912 – mais parce que les établissements prestigieux ne constituent pas un sujet littéraire de premier plan durant cette période, tout en faisant l’objet d’approches assez variées2. En mettant l’accent sur un certain nombre de considérations ironiques, voire caustiques, eu égard aux admirations convenues et aux formulations publicitaires, on se référera à d’autres éclairages, qui concernent alors – ou d’un point de vue rétrospectif – surtout des pays et des publics européens, y compris, sous la plume de Pierre Loti, dans l’Empire ottoman ou en Égypte. Les notations d’Henry James se rapportent, lors d’un voyage dans son pays natal, à un autre continent, sans qu’il perde de vue l’Europe. Elles sont à certains égards plus difficilement classables, mêlant, au sujet d’un grand hôtel de New York et de quelques autres établissements, fausse naïveté, vraie ironie et raffinement littéraire.

Morts en Italie : autour de Thomas Mann et d’Ivan Bounine

Si le premier de ces futurs prix Nobel de littérature a beaucoup fréquenté les grands hôtels3, La Mort à Venise4retient au premier chef l‘attention. Ce célèbre récit – dont les échos ont été prolongés par l’un des films les plus connus de Luchino Visconti, sorti quelque soixante ans après le livre5 – témoigne surtout de la fascination d’un écrivain septuagénaire pour un adolescent, Tadzio, dans une ville en proie à la menace d’une épidémie mortifère. Le grand hôtel dont il est le plus question – l’Hôtel des Bains, à peine nommé6 – est le lieu, non seulement de l’empressement intéressé du personnel, mais du confort, plus que du luxe, d’une « pièce agréable, meublée en cerisier et remplie de fleurs au parfum capiteux, donnant sur « la mer sans soleil qui montait et venait régulièrement frapper le bord de ses vagues longues et plates ». Le regard porte aussi, à d’autres moments, sur les tenues de soirée des hôtes, la présence des « principales langues de la terre » et les usages en vigueur dans la salle à manger, ainsi que dans le « salon de thé réservé pour le petit déjeuner » où « régnait un silence religieux qui est une des marques distinctives des grands hôtels7 ». C’est aussi dans l’établissement que gît finalement le corps de l’écrivain mort sur une chaise au bord de la mer8.

Sur le thème de la mort en Italie et des grands hôtels, signalons aussi une nouvelle d’un autre prix Nobel de littérature, Ivan Bounine, publiée en 1915 mais située avant la guerre9, intitulée « Un monsieur de San Francisco ». Si le personnage en question meurt lui aussi en Italie, les différences avec Mort à Venise ne manquent pas : il commence ses vacances par une croisière, aucun penchant homosexuel n’est mentionné à son sujet et il meurt d’une crise cardiaque dans sa luxueuse chambre d’un hôtel de Capri – vraisemblablement le Quissinana10 - alors qu’aucune épidémie ne s’est déclarée. C’est de la mort inattendue d’un homme riche et corpulent qu’il s’agit, et, par la suite, du retour de son corps – déplacé dans la chambre la plus modeste de l’établissement, puis très discrètement transporté dans un paquebot regagnant les États-Unis à travers un océan tempêtueux. L’hôtel est à la fois le lieu du luxe et de l’empressement hypocrite du personnel, et de la mort brutale, dans une île qu’Ivan Bounine présente sous différents angles.

Lettres françaises : quelques atmosphères, de Stresa et Florence à « Balbec » et Paris

En explorant le champ littéraire français, même si c’est le nom de Marcel Proust qui vient le plus spontanément à l’esprit, d’autant qu’il avait commencé à fréquenter les grands hôtels avant même la Belle Époque et que, on y reviendra, il laisse en quelque sorte des pages d’anthologie sur le Grand Hôtel de Balbec – c’est-à-dire de Cabourg11, un auteur en partie oublié illustre un goût de l’Italie qui s’exprime en relation avec la douceur du climat de la région des lacs12. Il s’agit de René Boylesve, dont la première édition du Parfum des îles Borromées date de 1898. En relation avec une aventure « fin de siècle », on y trouve – à partir de notes de voyage – des évocations de la salle à manger du Grand Hôtel des Îles Borromées à Stresa, localité la plus connue qui borde le Lac Majeur13. C’est une atmosphère plus fastueuse qu’évoque le Journal intime d’A.O. Barnabooth, sous la plume de Valery Larbaud, par exemple à l’hôtel Carlton de Florence, où le riche diariste occupe :

une suite de dix fenêtres sur l’Arno, salle à manger, fumoir, salle de bains aussi grande que la chambre à coucher ; on a doublé le personnel à mon étage.14

Dans le cas de Proust, la correspondance permet de relever un certain nombre d’occurrences15. Quant à la fiction – si l’on peut employer ce terme –, elle relève d’un projet d’une tout autre ambition. Les séjours du Grand Hôtel de « Balbec »16, qui correspond à Cabourg17, sont en quelque sorte infusés dans le temps, d’où les multiples effets de décalage, qui expliquent que l’on prenne ici en considération – par-delà les années durant lesquelles Proust y a séjourné entre 1907 et 1914 – les évocations contenues dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs et Sodome et Gomorrhe - Du Côté de Chez Swann, seul volume de la Recherche paru pendant la Belle Époque, n’évoquant que brièvement l’établissement, à travers sa décoration « modern style » et la chambre du narrateur : «  celle […] dont les murs passés au ripolin contenaient, comme les parois polies d’une piscine où l’eau bleuit, un air pur, azuré et salin. »18. Le volume suivant réserve des éclairages bien plus variés. Le narrateur, accompagné de sa grand-mère, observe le personnel et les clients. Le directeur de l’hôtel, le liftier deviennent des personnages récurrents, tandis que le directeur général, qui a sous son autorité « sept ou huit autres » palaces « situés aux quatre coins de la France »19 fait des apparitions espacées. La clientèle offre pour une part un caractère régional, à côté de « la population, d’origine banalement riche et cosmopolite, de ces sortes d’hôtels de grand luxe »20. Lorsque l’hôtel ferme à la fin de la saison, ce qui correspond à la fin d’À l’ombre des jeunes filles en fleurs, le narrateur est désormais attaché à sa chambre et à ses souvenirs21. Dans Sodome et Gomorrhe, est retracé un deuxième séjour, durant lequel le directeur multiplie les « cuirs » et les chasseurs se voient attribuer un caractère racinien, en référence aux chœurs d’Athalie22. Le baron de Charlus est l’une des figures de ce séjour : il lui arrive de dîner avec un valet de pied. De plus, la chambre du narrateur devient l’un des lieux de nouvelles « intermittences du cœur » avec Albertine ou à son sujet. Les derniers mots du livre, adressés à sa mère, expriment sa volonté d’épouser la jeune femme23.

Figure 1. M. Pagès, Affiche promotionnelle du Grand hôtel de Cabourg, 1892 (Source : Gallica, domaine public)

Parmi les hôtels français apparaissant sous leur nom véritable, outre le Ritz, que Proust fréquente à sa manière – Léon-Paul Fargue évoque un souper en sa compagnie, en assurant que Proust appréciait particulièrement la discrétion dont on faisait preuve dans ce prestigieux établissement24-, peuvent figurer d’autres grands hôtels des beaux quartiers. C’est une forme de mondanité mélancolique – ou d’alcoolisme mondain - que reflètent quelques vers des Contrerimes de Paul-Jean Toulet. Ils se rapportent à l’Élysée-Palace des Champs-Élysées :

Trottoirs de l’Élysé’-Palace
Dans la nuit en velours
Où nos cœurs nous semblaient si lourds
Et notre chair si lasse.

Ils font écho aux souvenirs du bar de l’hôtel :

Sous-sol dont les vapeurs vineuses
Encensaient nos adieux25.

Henry James au début du 20e siècle

Familier des longs séjours en Europe, notamment en Grande-Bretagne (où il a acheté une maison à Rye), en France et en Italie, Henry James, qui préfère de plus en plus, semble-t-il, la fréquentation des demeures privées à celle des hôtels, a effectué en 1907 un voyage dans son pays d’origine. C’est avec une certaine distance qu’il considère un des hôtels emblématiques de New York, le Waldorf-Astoria. Jean-Louis Cohen, dans son livre sur la plus grande ville américaine, cite un passage dans lequel, généralisant son propos, le célèbre écrivain exprime sous forme de question ce qui est plutôt une affirmation :

on est véritablement tenté de se demander si l’esprit hôtelier n’est pas la plus claire expression de l’esprit américain se cherchant et se trouvant26.

Dans son récit de voyage, La Scène américaine, Henry James mentionne le Waldorf-Astoria à plusieurs reprises, en tant qu’« endless labyrinth », « amazing hotel-world », inséré dans une topographie new-yorkaise qu’il apprécie manifestement peu, ou « universal Waldorf-Astoria », « great glittering, costly caravansery, where the scale of the charges is an implication of a high refinement of service »27. L’hôtel new-yorkais est d’ailleurs aussi évoqué dans un passage situé plus loin de La scène américaine, où il est aussi question de l’hôtel The Breakers en Floride, terme du voyage. Henry James mentionne aussi, entre autres établissements, l’hôtel Royal Poinciana, ouvert en 1894 à Palm Beach28. Ses réflexions portent aussi sur le monde des hôtels. Il esquisse, après avoir présenté, sans le nommer, un luxueux établissement, à la décoration un peu surannée, de Charleston, en Caroline du Sud, un parallèle entre les hôtels américains et ceux d’Europe :

En Amérique, on se jette sur les hôtels comme sur la scène qu’éclairent le plus violemment les feux de rampe de la publicité, contre le décor peint à gros pinceau de laquelle on se cogne le nez plus directement, et avec moins de cérémonie qu’ailleurs. En « Europe », on voit des choses sans fin à côté et au-delà de l’hôtel, une vie multiple et compliquée : aux États-Unis, d’un autre côté, les hôtels paraissent être cette vie même, et constituer pour un grand nombre de gens la forme la plus riche de l’existence.29

Pierre Loti à Istanbul et dans la vallée du Nil

S’il n’est pas le seul à critiquer un pittoresque jugé factice dans des pays extra-européens30, c’est à des grands hôtels liés à une forme d’exotisme que s’intéresse Pierre Loti, et de manière parfois fort critique.

L’une des villes qui le fascine, on le sait, est la capitale de l’empire ottoman31. Après Aziyadé et Fantôme d’Orient, c’est un autre roman, Les Désenchantées, qui témoigne, durant la Belle Époque, de sa détestation – transposée dans le propos du narrateur - des grands hôtels de Péra. Le « héros », l’écrivain André Lhéry, sur le point de quitter la ville :

n’habitait plus sa maison, mais campait à l’hôtel ; il s’y était du reste perché le plus haut possible, pour fuir le tapage d’en bas, les casquettes des globe-trotters d’Amérique et les élégances des aigrefins de Syrie ; et surtout pour avoir vue encore sur Stamboul, avec Eyoub au lointain32.

Toujours durant la première décennie du siècle, dans des récits – qui tiennent du reportage – réunis dans La Mort de Philae33, il les considère comme des lieux factices, qui concourent à la dégradation des paysages. Il en va ainsi du Caire :

Partout de l’électricité aveuglante ; des hôtels monstres, étalant le faux luxe de leurs façades raccrocheuses, le long des rues, triomphe du toc, badigeon sur plâtre en torchis ; sarabande de tous les styles, le rocaille, le roman, l’art nouveau, le pharaonique et surtout le prétentieux et le saugrenu.
D’innombrables cabarets, qui regorgent de bouteilles : tous nos alcools, tous nos poisons d’Occident, déversés sur l’Égypte à bouche-que-veux-tu34.

Dans le chapitre 13, « Louxor modernisé », il est question du Winter Palace, selon lui :

un hâtif produit du modernisme qui a germé au bord du Nil depuis l’année dernière, un colossal hôtel, visiblement construit en toc, plâtre et torchis, sur carcasse de fer. Deux ou trois fois plus haut que l’admirable temple pharaonique, son impudente façade se dresse, badigeonnée d’un jaune sale.

L’écrivain, qui ironise aussi sur les « bataillons Cooks de l’un et l’autre sexe », relève que d’autres grands hôtels de Louxor sont

moins agressifs toutefois que le Winter Palace, ayant eu la discrétion de ne pas s’ériger trop haut et de se badigeonner de chaux blanche à la mode arabe, même de se dissimuler dans des fouillis de palmiers35.

Des commentaires assez proches de ceux réservés au Winter Palace sont formulés dans le chapitre 19, « La ville promptement embellie », au sujet des grands hôtels d’Assouan. L’un d’entre eux, qui comporte cinq cents chambres, est pourvu d’une :

salle à manger qui reproduit (en toc, bien entendu, mais il ne faut pas demander l’impossible) l’intérieur d’une des mosquées de Stamboul ; à l’heure du « luncheon » ; rien n’est plus galant que l’aspect, sous ces simili-saintes coupoles, de toutes ces petites tables se peuplant de touristes Cook des deux sexes, tandis qu’un orchestre dissimulé entonne la « mattchiche36 ».

On le voit, le ton est parfois grinçant à propos de ce qui, à travers les grands hôtels et leurs clients, s’inscrit dans ce que l’on appellera plus tard la « Belle Époque » - mais celle-ci s’achève brutalement pendant l’été de 1914.

  • 1 Par exemple, Mademoiselle Else, tragique monologue d’Arthur Schnitzler, paru en 1924, se déroule dans une station alors incluse dans l’Empire austro-hongrois, San Martino di Castrozza. Le grand hôtel dont il s’agit n’est pas précisément nommé : voir la réédition de 1993, Librairie générale française, traduction de l’allemand de H. Christophe et préface de R. Jaccard, qui évoque « une jeune fille de la bourgeoise viennoise, en villégiature avec sa tante dans un palace italien », p. 8. Voir aussi Polt-Heintzl Evelyn, « Ein Fraulein und sein Autor zu Gast im Grand Hotel », dans Seger Cordula, Wittmann Reinhard G. (Hrsg.), Grand Hotel-Bühne der Literatur, op. cit., p. 42-55.
  • 2 Mentionnons la comédie policière de l’écrivain britannique Arnold Bennett, Le Grand Hôtel Babylon, paru en 1902 ; traduction de Capitan Louise, en 2014, Les Moutons électriques » et en 10/18 en 2020.
  • 3 Voir Pabst Reinhard, « Thomas Mann im Hotel – Kleines ABC literarischer Adressen », dans Seger Cordula, Wittmann, Reinhard G. (Hrsg.), Ibid., p. 70-87.
  • 4D’autres écrits du même auteur pourraient être utilisés : nous n’avons pas retenu ici La Montagne magique, car dans ce très ample roman, c’est surtout d’un sanatorium qu’il est question.
  • 5 Il date de 1971. Les principaux acteurs sont Dirk Bogarde, Silvana Mangano et le jeune Björn Andrésen.
  • 6 L’hôtel Excelsior est également cité p. 57 : voir la réédition du Livre de Poche, Paris, 1997, traduction de l’allemand de F. Bertaux.
  • 7Ibid., citations p. 56, 57 et 62.
  • 8Ibid., p. 136-137.
  • 9 Voir Un monsieur de San Francisco, s. l. La Barque, 2021, p. 28 (il est question de nouvelles de la guerre des Balkans dans un journal). La traduction du russe est de C. Mouze.
  • 10Ibid., rabat de la couverture.
  • 11 L’étude du sujet a été renouvelée par Henriet Jean-Paul dans Proust et Cabourg, Paris, Gallimard, 2020.
  • 12 Dont l’évocation va évidemment bien au-delà de cette période. Que l’on songe à un livre anglais publié anonymement en 1956, Madame Solario, dû à Gladys Huntington : il est en partie situé en 1906 dans « un palace de Cadenabbia, sur le lac de Côme » (citation de Cohen Bernard dans l’édition française de 2022, Paris, Les Belles Lettres, p. 10, qui signale à juste titre qu’il ne resta pas un palace), l’Hôtel Bellevue.
  • 13 Voir la réédition, parue chez Salvy en 1995 et Trémouilloux François, René Boylesve-un romancier du sensible (1857-1926), Tours, Presses universitaires François Rabelais, 2010, p. 138-141.
  • 14A.O. Barnabooth, in Larbaud Valery, Oeuvres, édition citée, p. 83 et voir la note 1, p. 1196 (il s’agit ici de l’édition de 1913).
  • 15 Voir par exemple les volumes II à VIII de la Correspondance éditée par Kolb Philip, Paris, Plon, 1976 à 1981, à partir des séjours à Evian à l’hôtel Splendide.
  • 16Chevallier Anne, « Grand-Hôtel de Balbec », dans Bouillaguet Annick, Rogers Brian G. (dir.), Dictionnaire Marcel Proust, Paris, Champion, 2014, p. 430-432.
  • 17 Outre les références mentionnées précédemment, voir le chapitre intitulé « Cabourg » dans l’ouvrage de Duchêne Roger, Marcel Proust sans masque, Paris, Le Passeur, 2022, notamment p. 789-791 et l’article cité de Viguié-Desplaces Philippe, « Une suite d’hôtels légendaires ».
  • 18À la recherche du temps perdu, Du Côté de chez Swann, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, édition de Tadié Jean-Yves, 1987, tome I, p. 376.
  • 19 Même édition, tome II, 1988, p. 51.
  • 20Ibid., p. 35.
  • 21Ibid., p. 302-306.
  • 22 Même édition, tome III, 1988, p. 171 ; cf. p. 376.
  • 23Ibid., p. 515.
  • 24 Voir Le Piéton de Paris, op. cit., p. 197-198. Proust invitait volontiers ses amis au Ritz, où il organisa un concert le 1er juillet 1907, en quelque sorte reconstitué dans un disque « Proust, le concert retrouvé », Harmonia Mundi, 2021, avec notamment des extraits d’œuvres de Gabriel Fauré, Reynaldo Hahn et Richard Wagner, interprétées par Théotime Langlois de Swarte et Tanguy de Williencourt.
  • 25Contrerimes, publiées à titre posthume en 1921, dans Toulet Paul-Jean, Œuvres complètes, Paris, Robert Laffont, 2019, p. 8-9 et notice de Delvaille Bernard, p. 1377-1378, qui se réfère au livre de Jacques Boulenger, Toulet au bar et à la poste, Paris, Le Divan, 1935, selon lequel ce palace « avait quelque chose de très bien : c’était son bar, au sous-sol », p.9.
  • 26 Cité in NewYork, op. cit., p. 191.
  • 27 Texte américain dans James Henry, Collected Travel Writings-Great Britain and America, New York, The Library of America, 1993 : The American Scene correspond aux p. 351-736 : citations p. 438, 440 (passage traduit de l’anglais par Cohen Jean-Louis), 716-717 ; voir aussi l’édition donnée par Pavans Jean, sous le titre général Voyages d’une vie, Paris, Robert Laffont-Bouquins, 2020, p. 630-633.
  • 28 Voir ibid. les p. 917 et 930.
  • 29Ibid., p. 889.
  • 30 Ainsi, Louis Bertrand, historien et écrivain, déplore-t-il au début du siècle l’évolution de Biskra : « On sent trop la ville d’hivernage improvisée hâtivement. Le genre « Côte d’Azur » qu’on a essayé d’acclimater ici, ce trucage pittoresque, ce faux luxe, ce faux style des bâtisses détonnent ridiculement devant la beauté si sincère et un peu rude du paysage » : Le Jardin de la mort (1905), cité par Laurent Franck dans Le Voyage en Algérie, op. cit., p. 893.
  • 31 Où de nouveaux hôtels de luxe ont été édifiés durant la Belle Époque : parmi eux, le Splendid, sur l’île des Princes : voir la notice de Bilici Faruk dans Monceau Nicolas (dir.), Istanbul, op. cit., p. 1141.
  • 32Les Désenchantées, présentée par S. Basch, Paris, Gallimard, 2016 [éd. orig. 1906], p. 398.
  • 33 Sur cet ouvrage, voir Perry Edith, « Pour un nouvel exotisme : La mort de Philae », dans Daniel Yvan (dir.), Pierre Loti, l’œuvre monde? , Paris, Les Indes Savantes – Rivages des Xantons, 2015, p. 113-121. Sur Loti et les voyages, voir aussi Quella-Villégier Alain, Loti, Pèlerin de la planète, Bordeaux, Aubéron, 1998, p.338-339.
  • 34La Mort de Philae (1909), cité d’après l’édition de Martin Claude des Voyages (1872-1913) de Pierre Loti, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 1991, p. 1251. Le chapitre 2, « La mort du Caire » est daté de janvier 1907.
  • 35Ibid., p. 1305 et 1306.
  • 36Ibid., p. 1340.