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Couverture du livre Des cultures à l’interculturation (A. Frame) Show/hide cover

Glossaire sémiopragmatique

En complément des explications terminologiques fournies dans le texte principal, ce glossaire a vocation à faciliter la lecture globale du texte, en proposant des définitions concises de quelques concepts clés de l’approche sémiopragmatique.

Configuration

Cf. aussi section 3.2.2. Dans le triptyque préfigurationconfigurationfiguration de l’approche sémiopragmatique, la configuration est le niveau situationnel. Pour « faire sens » lors d’une rencontre, les interactants se réfèrent non seulement aux codes partagés (préfiguration) ou définis dans l’interaction même (figuration), mais à la situation sociale telle qu’elle est définie par les individus présents, par leurs (multiples) identités respectives, par l’endroit et par le moment (configuration). La manière dont ils interprètent les actes symboliques (comportements, propos, gestes…) qu’ils observent dépend ainsi de la définition adoptée du cadre situationnel et des identités des uns et des autres. Les repères de signification configurés peuvent être plus ou moins typiques/génériques ou bien particuliers/spécifiques aux individus présents et à la situation en cours : l’on estime que tel individu/type d’individu a pour habitude de se comporter de telle manière dans telle situation/tel type de situation.

Consistance figurale

La consistance figurale renvoie à l’unité de la forme, ce par quoi elle tient de façon homogène : la consistance figurale du stéréotype de l’étranger, par exemple, fait que l’on reconnaît celui-ci à travers toutes ses formes d’expression attribuées sur le plan figuratif. La consistance figurale reflète l’impossibilité de l’arbitraire en matière de signification : pour être reconnus en tant que manifestations d’un style, les actes symboliques empruntant différents codes ou modes d’expression (paroles, gestes, expressions, actions…), quelles qu’en soient les formes déployées, s’accordent à des figures sensibles plus ou moins familières pour les initiés. Cette unité formelle et structurelle entre les échelles micro, méso, et macro est au fondement de l’approche sémiopragmatique et se manifeste au niveau figuratif (préfiguration, configuration, figuration).

Contexte figuratif

Cf. aussi section 3.2.3. Dans l’approche sémiopragmatique, le contexte figuratif renvoie aux conditions immédiates et instanciées d’une interaction, dans leur dimension diachronique : à tout ce qui est « en train de se passer » et qui vient influencer le processus de signification, puisque susceptible d’être pris en compte par les interlocuteurs au niveau de la production ou de l’interprétation des actes symboliques. Le contexte figuratif englobe des éléments de la configuration (définition sociale de la situation en cours et identités des acteurs présents ou invoqués) et de la figuration (repères de signification émergents performés et actualisés dans l’interaction), mais comprend également des éléments « extérieurs » à l’interaction même, susceptibles de marquer les actions et les réactions des participants. Cela peut concerner les dimensions spatio-temporelles de la rencontre, l’empreinte à la fois matérielle et immatérielle des dispositifs, les conditions météorologiques dans la mesure où elles ont un impact, l’environnement sonore, l’actualité (générale, spécifique à un groupe…), ou bien tout autre élément sensible, potentiellement signifiant. Présentée ainsi, la notion de contexte figuratif est très large. Il importe surtout de reconnaître que le processus de sensemaking est toujours ancré et indissociable d’un ensemble évolutif de facteurs sensibles qui coproduisent l’interaction en constituant des repères de signification potentiels.

Epaississement culturel

Cf. aussi section 7.1.1 et section 7.2.2. Dans le cadre de la théorie des figurations communicationnelles d’Andreas Hepp et de ses collègues de l’Ecole de Brême (Hepp, Breiter et Hasebrink, 2018a), l’épaississement culturel rend compte de la manière dont les cultures circulent dans le sémioscape, relativement indépendamment des groupes sociaux auxquels elles sont associées, du fait de la médiatisation profonde. Ainsi, en intégrant des connaissances de cultures tierces, en incarnant par exemple des identités ou des pratiques connues via les médias, la culture associée à un groupe social particulier gagnera d’autres épaississements (thickenings) porteurs de significations pour ses membres.

Figuration

Cf. aussi section 3.2.3. Il s’agit d’un terme clé de la sociologie dite « figurative », incarnée notamment par Norbert Elias (1978) pour lequel le social est à chercher ni dans les structures des sociétés, ni chez l’acteur individuel, mais bien dans les interactions qui constituent les figurations sociales. Dans cette discussion autour de l’approche sémiopragmatique, le terme est utilisé dans trois sens qu’il convient de distinguer ici.

Figuration (sémiopragmatique)

Pour illustrer son concept de figuration, pensé comme un processus, Elias (1978, p. 97) prend la métaphore du jeu : pour décider comment jouer au douzième tour d’un jeu de cartes, un joueur prend en compte ce qui s’est passé au cours des tours précédents. Son jeu semble prévisible, logique, censé (ou non) pour les autres joueurs, à la lumière de ce qui s’est passé jusque-là, alors qu’au début du jeu il aurait été impossible pour quiconque de prévoir précisément l’état du jeu au douzième tour, étant donné qu’il résulte d’un ensemble d’actions individuelles contingentes mais avec un degré de liberté. Elias évoque le « flux figurationnel » (« figurational flow » : ibid., p. 161) qui se transforme sans cesse au fil des interactions via les actes des participants qui cherchent à faire sens les uns par rapport aux autres.

Pour l’approche sémiopragmatique, la figuration renvoie ainsi à l’émergence et à l’évolution des conditions de signification au sein même d’une interaction en cours. Dans le triptyque préfigurationconfigurationfiguration, ce troisième niveau est celui de la performance, de l’actualisation des repères de signification émergents (Boutaud, 2005).

Figuration communicationnelle (Hepp)

Lorsque l’école de Brême évoque les « figurations communicationnelles » médiatisées, c’est également dans le sens processuel donné à ce terme par Elias. Cela implique trois dimensions : (i) des acteurs sociaux organisés en « constellations », qui sont réunis par (ii) des repères de signification partagés ou « common frames of relevance » utilisés pour faire sens, et par (iii) leurs pratiques de communication, en grande partie médiatisées (Hepp, Breiter et Hasebrink, 2018b, p. 7‑8). Il s’agit de penser les réseaux sociaux au sens propre, à travers les dynamiques interactionnelles quelles qu’elles soient. Pour Hepp et ses collègues, une figuration communicationnelle, structurée en « constellation », recouvre souvent et partiellement plusieurs groupes sociaux, des acteurs liés via leurs interactions autour d’une institution (une école, un commissariat de police…), d’une activité (un emploi, un sport…), d’un espace social (une ville, un quartier…) etc.

Figuration goffmanienne (facework)

Le terme de figuration est également utilisé pour évoquer les considérations identitaires intersubjectives décrites par Erving Goffman (1973). Il s’agit de la traduction française conventionnelle du terme anglais de facework, processus de coopération intersubjective soucieuse du maintien de la face pendant une interaction. Bien qu’étymologiquement et épistémologiquement distincte des deux autres utilisations du terme de figuration (dans la mesure où il s’agit d’une traduction d’un autre terme), celle-ci recouvre également un processus intersubjectif émergent dans les interactions sociales. Comme le rappelle Isaac Joseph, l’expression d’origine « face-work » dit assez bien le travail et la dynamique de la figuration pour maintenir la face : « valeur sociale qu’une personne revendique à travers la ligne d’action qu’elle adopte au cours d’une interaction. La face n’est pas logée à l’intérieur ou à la surface d’un individu mais elle diffuse dans le flux des événements de la rencontre » (Joseph, 2002, p. 123).

Interculturation

Cf. aussi chapitres 6 et 7. Terme employé à la suite de Jacques Demorgon (2000), associé à ce qu’il appelle « l’interculturel de genèse » : la manière dont les cultures évoluent continuellement à travers les interactions sociales. L’interculturation est le processus d’évolution de cultures sous influence réciproque, à travers la communication. La définition du terme est proche de celle de transfigurations culturelles, mais elle met davantage l’accent sur la coévolution de cultures différentes à travers leur activation commune, là où cette dernière évoque l’évolution triviale de figures dans un contexte culturel particulier.

Macrosocial, mésosocial, microsocial

Pour une discussion de notre utilisation de ces trois niveaux d’analyse de faits sociaux, cf. section 2.2.2 et notamment le Tableau 1.

Mille-feuille culturel

Cf. aussi section 7.2.2 Le mille-feuille culturel est une métaphore qui illustre la supposée structuration en « couches » des épaississements culturels, structuration caractéristique des cultures à l’époque de la médiatisation profonde, selon Andreas Hepp (2012, p. 113). Cette structuration rend compte de la circulation triviale des référents culturels via les médias, notamment numériques, et du fait que cela amène des groupes sociaux à intégrér, dans les connaissances culturelles associées à leur groupe, des référents d’autres groupes avec lesquels ils peuvent avoir plus ou moins de contacts. A côté des référents de groupes dans une structuration sociale enchevetrée qui peuvent composer des couches du mille-feuille culturel, certains référents culturels attendus de membres du groupe en question (il s’agit d’une relation plus forte qu’un simple rapport à des « groupes de référence ») le sont devenus via une relation médiatisée de structuration sociale réticulaire, qui n’implique peu ou pas de contacts avec les membres des groupes en question. Dans cette catégorie, par exemple, on peut imaginer des référents culturels provenant d’influenceurs TikTok (notamment des pas de danse caractéristiques), chez les jeunes de différents pays. La structuration des cultures en mille-feuille suppose que chaque culture est composée d’éléments de diverses origines sociales (ce terme « d’origine » étant souvent peu précis étant donnée l’évolution continue du sémioscape). Puisque chaque individu intègre des mille-feuilles culturels associés à différents groupes ou activités sociales, son répertoire culturel est particulièrement varié.

Préfiguration

Cf. aussi section 3.2.1. Dans le triptyque préfigurationconfigurationfiguration de l’approche sémiopragmatique, la préfiguration est le niveau de l’implicite culturel, du répertoire culturel de l’individu, fait de représentations et de savoirs culturels plus ou moins partagés, investis ou non sur le plan affectif, qui marquent les habitudes cognitives de l’individu et/ou sont attribués à différents groupes sociaux. Les savoirs préfigurés multimodaux, complexes et pluriels, représentent autant de clés d’interprétation ou de bricolage symbolique qui peuvent être employés par l’individu dans le processus de sensemaking, pour « faire sens » par rapport à un contexte figuratif particulier. Le préfiguré n’est pas statique, rigide, mais bien le résultat d’un ensemble d’expériences passées, en reconfiguration continue et indissociable de la configuration et de la figuration de l’échange.

Reconfiguration

Cf. aussi section 3.2.4. Par rapport au triptyque préfigurationconfigurationfiguration de l’approche sémiopragmatique, la reconfiguration représente le retour du micro vers le macro, la manière dont les repères de signification évoluent, de manière itérative et incrémentale, à travers l’activité sociale, d’une rencontre à une autre. Si la reconfiguration peut être exprimée comme une dialectique entre réification et participation au sein d’un groupe social (Wenger, 1999), l’approche sémiopragmatique met l’accent sur les multiples identifications potentiellement à l’œuvre dans les interactions, qui renvoient à de multiples groupes sociaux. La reconfiguration des repères de signification et des traits culturels mis en scène implique donc les mille-feuilles culturels mobilisés dans les interactions et ouvre sur des problématiques d’interculturation ou de transfiguration.

Répertoire culturel

Le répertoire culturel ou la « boîte à outils » culturel (Swidler, 1986) de l’individu correspond à l’ensemble des savoirs d’ordre culturel, associés à des groupes sociaux ou à des activités sociales, qui préfigurent ses rencontres. Dans ses interactions, l’individu se réfère à ce répertoire, en fonction de la configuration et de la figuration de chaque rencontre (identités, définition de la situation, formes émergentes) et du contexte figuratif, afin de produire des actes symboliques qu’il estime adaptés et d’interpréter ceux d’autrui.

Sémioscape (vs. sémiosphère)

Cf. aussi section 6.1.1. Le soubassement anthroposémiotique global (Siivonen, 2009), vaguement structuré sur les plans social et sémantique, par rapport auquel tout individu humain cherche à « faire sens » de l’expérience. La terminologie s’inscrit dans la logique des scapes d’Appadurai (2001), ces toiles de fond qui restructurent le monde au-delà des divisions nationales à l’ère de la mondialisation. Mais le sémioscape dépasse les autres scapes en les englobant : ces derniers participent à sa structuration, comme d’autres figurations communicationnelles. Le sémioscape s’oppose à la sémiosphère (Lotman, 1999 ; Semprini, 2003), une notion concurrente de structuration théorique de l’espace sémiotique qui met davantage l’accent sur la fermeture d’espaces culturels multiples, plutôt que sur la mise en relation d’éléments culturels dans un espace global de signification. Il n’est le reflet ni d’une conscience individuelle, ni de groupes sociaux particuliers, mais du collectif à l’échelle de l’humanité. Le sémioscape comprend ainsi les différentes sémiosphères (micro-méso-macro), avec une logique de globalité qui suppose un ensemble de sous-espaces correspondant à des groupements nationaux et autres, qui se chevauchent, se recouvrent totalement ou en partie, dans une structuration complexe et pluridimensionnelle de figurations communicationnelles.

Sensemaking

Cf. aussi section 3.2. Cette notion développée par Karl Weick (1995, 2010) met l’accent sur la manière dont les individus « font sens », au-delà de l’interprétation, en façonnant et en performant eux-mêmes les repères de signification évolutifs, à travers leurs actes symboliques. Le sensemaking comme processus de sémiogenèse s’intéresse aux conditions d’émergence du sens et s’appuie ainsi sur les trois niveaux de signification (préfiguration, configuration, figuration), dans le contexte figuratif d’une interaction.

Structuration sociale enchevêtrée
vs. réticulaire des groupes sociaux

Cf. aussi section 7.2.2. Ce sont deux types de relations entre groupes sociaux. Les groupes enchevêtrés (nested) sont typiquement dans une relation macro-méso. C’est le cas, par exemple, d’un groupe social national et d’un groupe organisationnel créé dans le contexte national et qui en adopte tacitement une grande majorité des codes, des représentations sociales dominantes, etc. Pour les membres de l’organisation, il va alors de soi que la culture nationale leur est commune, puisqu’ils sont également membres du groupe national, sauf exceptions. Une relation réticulaire (médiatée) ne suppose ni appartenance commune ni rapport de territorialité. Ce sont des influences culturelles associées à des groupes sociaux tiers, apprises à travers les médias par exemple, qui sont suffisamment bien reconnues au sein d’un groupe pour devenir à leur tour une attente intersubjective liée à l’appartenance à ce groupe et actualisée en son sein. Des traits culturels étrangers découverts à travers des séries télévisées, des réseaux socionumériques, etc. peuvent être adoptés de cette façon puis généralisés au sein du groupe à travers les interactions dans lesquelles ils sont mis en scène. Cette dissociation des cultures, souvent médiatisées à travers des artefacts, et des groupes sociaux auxquels elles étaient d’abord associées, est caractéristique de l’interculturation à l’ère de la médiatisation profonde. Les épaississements culturels des groupes, structurés en mille-feuille, peuvent contenir des couches venant de groupes à filiation enchevêtrée et d’autres de groupes par rapport auxquels ils sont dans une relation réticulaire.

Styles (et formes) de vie

La sémiotique modale fait la distinction entre les formes de vie que produisent les acteurs sociaux via leurs actes symboliques au sens large : un propos, un geste, un regard, une manière de se porter, un ensemble vestimentaire choisi pour une occasion particulière, etc., d’une part, et les styles de vie que ces formes évolutives incarnent. Un style de vie, manière de faire ou manière d’être, tantôt idiosyncrasique tantôt associé à des figures-types généralement aspirationnelles pour ceux qui les convoquent (la rebelle, la star, l’entrepreneur, l’intellectuel, le hors-la-loi, etc.) est exprimé par différentes formes de vie, en fonction du contexte social, des identités des acteurs sociaux concernés et de l’image qu’ils cherchent à donner, mais aussi de l’évolution continue des repères de signification dans l’espace social (transfigurations culturelles). Les styles de vie évoluent, eux aussi, dans leurs significations comme dans les formes congruentes qui les manifestent, tout en conservant une cohérence dans le temps et une consistance figurale qui les rend socialement reconnaissables dans leur évolution.

La vision ouverte des cultures et de la communication prônée par l’approche sémiopragmatique, met en avant l’agence des individus, aux identités multiples, qui façonnent des formes de vie à travers leurs interactions, dans une quête permanente d’image de soi (figuration goffmanienne) construite dans l’immanence ou l’émergence de la situation. Ils le font dans une logique de sensemaking, avec une certaine constance de style (la manière d’être de tout un chacun) sur fond de styles de vie plus ou moins partagés. Les formes et les styles de vie permettent ainsi de penser l’articulation des niveaux micro, méso, et macro, ainsi que leur évolution au fil des interactions.

Transfiguration (culturelle)

Cf. aussi section 6.3.1. En sémiotique modale, la transfiguration correspond au processus de circulation triviale des formes et des figures des êtres culturels. Alors que le contexte signifiant de la réalisation des figures se transforme au fil du temps et des interactions, les figures s’adaptent (changement modal) pour maintenir une même valeur relationnelle par rapport aux autres figures qui les définissent. La mode en est un exemple bien connu. Par rapport aux reconfigurations incrémentales des repères de signification à travers les interactions et le jeu figuratif des acteurs sociaux, la transfiguration constitue une perspective davantage diachronique, susceptible de rendre compte de l’évolution des formes et des styles de vie dans le temps et selon les contextes sociaux. La transfiguration participe ainsi à l’interculturation tout en privilégiant une certaine consistance figurale dans le temps.

Territoire (vs. espace, locale)

Une culture a un rapport ou non à un territoire, quel que soit l’espace social (médiatisé ou non) dans lequel elle est activée lors d’une interaction. Le territoire suppose un rapport géographique à un endroit physique (pays, ville, quartier, etc.), que ce soit dans un rapport de territorialisation (la culture se développe dans cet endroit particulier), de déterritorialisation (la culture se coupe d’un territoire) ou bien de reterritorialisation (la culture évolue en relation avec un nouveau territoire).

La locale, terme emprunté aux études de la localisation, peut se passer du lien géographique : on peut « recréer du local », du familier, à distance, dans le cadre d’une culture diasporique, par exemple, même si cette culture est effectivement déterritorialisée (ses membres ne sont plus en contact physique avec le groupe d’origine) ou reterritorialisée (de nouvelles formes culturelles reflètent les nouveaux ancrages géographiques des membres de la culture). Ce qui est important est le fait de partager des savoirs culturels avec autrui et de se retrouver autour de ces savoirs, que ce soit physiquement ou via des médias.

L’espace, tel que le terme est utilisé ici, de façon métaphorique, ne présuppose pas d’un quelconque rapport géographique à un territoire. L’on parlera alors d’espaces sociaux, d’espaces publics, d’espaces virtuels, d’espaces d’interaction ou de communication : il s’agit de privilégier la mise en contact, que cela implique une proximité physique ou bien un contact via des médias et quel que soit le degré de partage de référents culturels.